Le comportement du soleil en Octobre / Novembre 2003
Cette suite de "flash" qui sont paru de jour en jour sur le "Flash" du site UBA, est en dossier en soi. Il faut le lire d'en bas jusqu'en haut. Les premières nouvelles (voir dates) sont en fin de ce dossier.
La NASA et le soleil
(12 novembre 2003, jd) En principe nous avons dépassé le maximum du cycle solaire actuel depuis des années. Après ce qui vient de se passer les dernières semaines on pourrait se demander si le soleil "a perdu les pédales" ? La Nasa publie des informations très intéressantes à ce sujet.
Allez voir sur http://science.nasa.gov/headlines/y2003/12nov_haywire.htm?friend.
Aujourd'hui les zones 484 et 486, qui, dernièrement étaient responsables pour les activités extraordinaires, vont retourner sur la « face avant » du soleil. Il est certain que ces zones ont continué à être très actifs sur la « face arrière » du soleil, et il semble probable que de nouvelles tempêtes solaires avec des CME suivront dans les prochains jours.
Dernière nouvelle du soleil
(8 novembre 2003, jd) Le plus grand de tous les orages solaires (celui du 4 novembre) a d'abord été catalogué par certains comme étant de classe X30 à 40 a finalement été classé comme X27, et se trouve maintenant en tête de liste. Malgré son amplitude, cet orage n'a pas eu beaucoup d'effet sur la terre, parce qu'il a commencé au moment où les régions 486 et 548 étaient en train de tourner vers l'"arrière" du soleil. Une onde de choc de CME d'ampleur limité a atteint la terre le 6 novembre à 19:00 UTC mais elle n'a pas provoqué beaucoup de remous.
Le 6 novembre des échos des 2 grands orages solaires provenant des régions 486 et 548 à l'arrière du soleil ont été enregistrés. Il apparaît que ces deux régions resteront encore active pendant une dizaine de jours, et qu’elles seront du côté est du soleil.
Le nombre de tache solaire a diminué de façon spectaculaire, ce qui veut dire que les conditions sur 10 m ne seront plus aussi spectaculaires qu'il y a une ou deux semaines.
Images des CME prises derrière le soleil
Maintenant que les régions 486 et 548 ont disparues, on peut encore voir de magnifiques images des CME qui ont eu lieu derrière le soleil (photo de droite).
Entre-temps le flux solaire, le nombre de taches solaire et l'index A ont fortement diminué (graphique à droite) ce qui veut dire que les CME n'ont pas (ou presque pas) atteint la terre.
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Cela devient monotone...
(4 novembre 2003, jd) Suite à une nouvelle éruption de classe 18, il y a eu un nouveau black-out vers 19:55 UTC. Ceci pourrait bien être le plus important de tous les temps ! Alors que les scientifiques s'attendaient à une période de calme, c'était encore une fois la région 486 qui se trouve à l'ouest du soleil qui a fait l'objet d'un formidable spectacle.
Le phénomène était si important que les magnétomètres des satellites NOAA et GOES ont été saturés ! Il devient donc difficile de donner une évaluation précise. On parle d'éruption de classe 20, tandis que d'autres prétendent qu'il s'agirait d'une classe 30 ou d'une classe 40 (la classe la plus élevée jamais enregistrée était X20) !
Le phénomène était si important que les magnétomètres des satellites NOAA et GOES ont été saturés ! Il devient donc difficile de donner une évaluation précise. On parle d'éruption de classe 20, tandis que d'autres prétendent qu'il s'agirait d'une classe 30 ou d'une classe 40 (la classe la plus élevée jamais enregistrée était X20) !
Comme on peut voir sur le graphique qui représente l'intensité des rayons X mesurés par le satellite GOES, la dernière éruption est sensiblement plus importante encore que les 3 précédentes et rappelons que la première a été cataloguée comme la deuxième plus importante éruption. Ce qui se passe maintenant est certainement un événement historique. Etant donné que l'éruption a eu lieu en bordure du soleil, la question est de savoir s’il y aura toutefois assez de CME pour parler d'orage magnétique intense.
Nous le saurons dans environ 1 jour...
Stay tuned.
Mise à jour
(4 novembre 2003, jd) L'impact des CME provenant de l'orage X8.3 (2 nov. à 17:25UTC) sur l'ionosphère qui entoure la terre, nous a atteint le 4 novembre à 06:27 UTC. Ceci produira plus que probablement des conditions d'aurores durant les 24h à venir.
Les régions solaires 486 et 488, qui ont provoqué tous les évènements de la semaine dernière, vont complètement disparaître vers "l'arrière" du soleil. Il est probable que l'activité intense de ces deux régions persistera pendant les 2 semaines où les taches ne seront pas visibles, mais elles perdront plus que probablement de leur intensité.
Jamais deux sans trois
(3 novembre 2003, jd) La troisième éruption solaire en 24 heures, a commencé ce 3 novembre à 09:55 UTC, elle provient de la région 488. Il est encore trop top pour en connaître l'ampleur et l'impact, mais, on peut dire qu'il y a eu des CME.
Attendons de voir venir les "morceaux" et en attendant ...
Stay tuned.
Et cela continue encore
(3 novembre 2003, jd) La région 488 située au nord de la région 486 et qui a été le siège du spectacle de la semaine dernière, a également s'est réactivée cette nuit vers 01:30 UTC avec un premier orage solaire de classe X2.7. Mais peu de temps avant cela (le 2 novembre vers 17:25 UTC) la région 486 que nous connaissons bien a fait l'objet d'une troisième éruption de classe 8.3. Ce dernier orage a été accompagné de CME, ce qui veut dire que ces particules atteindront la terre le 3 ou le 4 novembre.
Il est fort probable que nous verrons encore des aurores boréales en Europe, soit mardi très tôt au matin (au lever du soleil), mais il faut toutefois que le ciel soit dégagé. En ce qui concerne la région 486, ce sera probablement le dernier orage étant donné que cette région va tourner vers "l'arrière" du soleil.
Est-ce bon ou est-ce mauvais ?
(31 octobre 2003, jd) Aujourd'hui, j'ai lu sur le réflecteur Contest : "I read somewhere today that solar activity hasn't been this good/bad since 1958. What were the propagation conditions like back then? Has anyone heard stories or witnessed it first hand?"
Je me souviens, lorsque j'étais encore un teenager et un futur radioamateur (ONL010) que la bande des 10 m était formidable et qu'on ne l'a plus jamais connu comme cela : on avait des signaux S9+40 de partout dans le monde sur la bande 10 m et la bande restait ouverte pendant presque toute la nuit et dans toutes les directions. Et çà, c'était en AM (et en CW) avec des puissances nettement inférieures à celles que l'on emploie actuellement. Tout le monde avait aussi des antennes beaucoup plus simples que celles que l'on utilise aujourd'hui !
Examinons d'abord ce fameux cycle 19. D'après les données que l'on peut retrouver sur http://www.dxlc.com [lien intérompu, site suspect !] nous voyons que le cycle 19 a atteint son maximum au milieu de l'année 1957, avec un nombre de taches solaires aux environs de 270, et qui est resté relativement constant, pendant une longue période, au dessus de 200. Un autre élément très important est l'index A et qui est resté pendant un long moment en dessous de 40, en d'autres termes il n'y a pas eu d'orages magnétiques importantes.
Une activité solaire élevée, de niveau relativement constant, sans orage solaire (flares) et sans CME (Coronal Mass Ejection) est bonne pour la propagation sur les bandes supérieures et principalement sur 15, 10 et 6m. Nous souhaitons donc un nombre de taches solaires élevé mais sans grand orage solaire.
Statistiquement, la probabilité (en fréquence et en amplitude) d'avoir un orage solaire semble maximum pendant la phase descendante du cycle solaire, donc la phase dans laquelle nous nous trouvons actuellement (le maximum du cycle solaire actuel était au milieu de l'an 2000). Il n'est donc pas surprenant que ceci se passe maintenant.
Lors des orages solaires les intensités de tous les rayonnements augmentent, et la cause en est le soleil. Quelques minutes après l'orage, les intensités, par exemple en rayons X augmente. Les rayonnements ont une influence sur les liaisons radio et peuvent provoquer des black-outs de courte durée.
Les orages solaires sont catalogués par les scientifiques en fonction des émissions de rayons X dont la longueur d'onde se situe entre 1 et 8 Angstrom. Nous trouvons ainsi les orages de classe A, B, C, M et X. Le satellite géostationnaire GOES mesure ces valeurs. Dans le graphique ci-dessous on voit l'intensité dans la période du 28 au 30 octobre et nous y voyons les pointes très prononcés juste avant midi le 28 octobre et tard dans la soirée du 29 octobre, durant ces pointes le rayonnement dans la bande de 0,5 à 4 Angstrom (bleu), de même que celui dans la bande de 1 à 8 Angstrom (rouge) ont présenté des facteurs de 10.000 fois.
Un nombre de taches solaires élevé en présence de violents orages solaires et avec l'expulsion de particules (les CME) est très néfaste. En plus des courts black-outs produits par le rayonnement intense (et qui nous atteignent plusieurs minutes après l'orage) il y a ces particules éjectés du soleil, qui projetées à des vitesses de 200 à 1000 km/sec, produisent des ionisations de l'ionosphère, que nous connaissons sous le nom d'aurore (l'aurore boréale est la partie visible du phénomène). Les orages magnétiques qui en sont la conséquence nous arrivent un jour et demi à 3 jours après l'orage, ceci dépend de la vitesse à laquelle les particules sont éjectées. Dans de violents orages, comme nous connaissons aujourd'hui, ceci se passe après un jour et demi.
Le nombre de taches solaires que nous enregistrons aujourd'hui est aussi élevé, ou même plus élevé que ceux de la fameuse période de 1957-1958.
Mais la grande différence réside dans le fait que l'indes A varie entre 100 et 200, ce qui est l'indication d'orages très virulents. Ces orages violents ont une action très néfaste sur la propagation en HF et presque tous les "circuits" qui arrivent près des pôles magnétiques subissent de très grandes atténuations. Seuls les trajets est-ouest en souffrent moins. Les atténuations provoquées par ces aurores sont les plus prononcées sur les bandes basses. Comme nous avons pu le constater ces derniers jours, les aurores n'ont pas seulement des effets négatifs, le haut degré d'ionisation aux environs des pôles rend possible des liaisons à grande distance sur 10 m, 6 m et 2 m via des réflexions sur ces régions ionisées. C'est ainsi que nous avons pu contacter la Californie, hier soir vers minuit !
Un record du nombre de taches solaires ?
(31 octobre 2003, jd) Aujourd'hui nous avons noté un nombre de taches solaires de 330. Pour situer ce chiffre, il faut le comparer avec l'activité maximale de ce cycle (juin 2000), où la moyenne du mois était de 170, tandis que le "smoothed sunspot number" était de 120. Un autre point de comparaison est la prédiction du chiffre SSN pour cette phase du cycle qui était d'environ 50 !
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Sur http://www.dxlc.com [lien intérompu, site suspect !] vous trouverez toutes ces données et bien d'autres.
Sur WWV publie les indices magnétiques suivants : A-index : 147, K-index qui est tombé de K=9 (à 00:00 UTC, 30 octobre) jusqu'à K=5 à 12:00 GMT. Qu'est-ce que les indices A et K ? L'indice K indique la grandeur des variations irrégulières dans le champ magnétique de la terre, ceci sur une période de 3 heures. L'indice est calculé à partir d'observations faites à plusieurs endroits sur la terre. Pour ces observations une correction dans les calculs est apportée, qui est fonction de la localisation de l’observatoire par rapport au pôle magnétique. L'échelle de l'indice K est quasi logarithmique, et l'indice augmente avec le taux des variations (de 0 à 9). Les indices A varient en valeur de 0 à 400, et sont déduits des valeurs K à l'aide d'un tableau d'équivalence :
Il existe également au tableau qui donne la conversion entre les indices et leur dénomination courante :
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Aurore gigantesque
(31 octobre 2003, jd) Après des mois et des mois de ciel ouvert sur la Belgique, il a fallu que juste à cette période un toit fermé de nuages nous prive de la vue spectaculaire d'une aurore, vue qu'on ne devrait pas voir souvent à notre latitude. Là où il a eu des trous dans cette toiture, l'aurore a été aperçue bien plus au sud que chez nous, par exemple dans le sud de l'Allemagne. La plupart des photos que nous vous montrons ont toutefois été prises plus près du pôle magnétique en Amérique du Nord. Si vous avez aperçu l'aurore, faites le nous savoir, ou envoyez nous vos photos.
Si la plupart entre nous n'ont malheureusement pas vu l'aurore, nous avons néanmoins senti ses effets. Le soir lu 30 octobre toutes les bandes HF étaient quasiment désertes ou mortes, à l'exception de la bande de 10m ou un petit groupe d'amateurs enthousiastes s'en donnaient a cœur joie.
Vers 23:00 TU (30 octobre) on pouvait même contacter des stations de la Californie via réflexion aurore. Pendant presque toute la nuit les stations Européennes étaient présentes en grand nombre, tant en CW qu'en SSB. Voyons ce que cette nouvelle journée du 31 octobre nous apportera...
La photo à gauche a été prise à Bocholt (Belgique) par Mr Chris Janssen (source : http://sidc.oma.be/index.php3).
Photos prises le 30 octobre en Amérique du Nord.
Et la danse continue
(29 octobre 2003, jd) "Geophysical Alert Message, issued: 2003 Oct 29 2112 UTC, prepared by the US Dept. of Commerce, NOAA, Space Environment Center.
Solar-terrestrial indices for 29 October follow:
Solar flux 279 and estimated mid-latitude A-Index 180.
The mid-latitude K-index at 2100 UTC on 29 October was 9 (536 nT).
Space weather for the past 24 hours has been extreme. Geomagnetic storms reaching the G5 level occurred. Solar radiation storms reaching the S3 level occurred. Radio blackouts reaching the R4 level occurred.
(see also http://www.wm7d.net/hamradio/solar/index.shtml).
Space weather for the next 24 hours is expected to be extreme. Geomagnetic storms reaching the G5 level are expected. Solar radiation storms reaching the S4 level are expected. Radio blackouts reaching the R3 level are expected."
Solar Terrestrial Dispatch (http://www.spacew.com) sent a new warning at 23:00 UTC on october 29th:
"Region 486 just a few hours ago produced another major class X10 solar flare at 20:49 UTC on 29 October. It has been confirmed to be associated with another strongly Earthward-directed coronal mass ejection (a beautiful full-halo event). It has also thrown out another batch of energetic protons, which will make a mess of the SOHO spacecraft cameras, spacecraft star trackers and loads of other electronic gadgets floating in space.
We don't yet know when this next disturbance will impact. It's still far too early. Perhaps tommorrow night. Another AstroAlert will be posted to advise the public when more is known."
a traduire Het is dus nog niet gedaan. Deze avond konden we zowat alle landen ten Noorden van ons via aurora-reflectie werken op 2m, 6m en ook op 10m. Tezelfdertijd (22:40 UTC) kwam VK9XG S7 door op 80 m, maar natuurlijk is het traject tussen ON en VK9 perfect West-Oost, wat betekent dat de signalen ver van de zwaar-gestoorde zones omheen de magnetische polen blijven...
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(30 octobre 2003, jd) Het SIDC (Ukkel) omschrijft deze nieuwe gebeurtenis als volgt: De groep zonnevlekken die vorige dinsdag de derde grootste zonnevlam ooit produceerde, heeft nogmaals toegeslagen. Een nieuwe zonnevlam deed gisterenavond om 20:48 UTC de Röntgen en EUV-straling van de zon opnieuw toenemen met meer dan een factor 300! De nieuwe zonnevlam was maar half zo krachtig als die van dinsdagmiddag, maar haalt toch nog net een plaatsje in de top 10 van meest intense zonnevlammen ooit gemeten.
Net zoals de vorige zonnevlam heeft ook deze zonnevlam een sterke toename van hoogenergetische deeltjes veroorzaakt, een zogenaamde protonenstorm. Deze toename van straling veroorzaakt opnieuw het equivalent van enkele medische Röntgenfoto's voor passagiers & crew in lijnvluchten op grote hoogte.
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(20 octobre 2003, jd) Le SIDC (Uccle) nous envoie le message suivant :
Encore une éruption exceptionnelle :
Le groupe de taches solaires qui avait produit mardi dernier la troisième plus importante éruption jamais observée s'est encore une fois manifesté. Une nouvelle éruption s'est produite hier soir à 20:48 UTC : les rayonnements solaires X et EUV ont à nouveau fortement augmenté par un facteur de plus de 300 ! La nouvelle éruption est seulement la moitié aussi importante que celle de mardi après-midi, mais elle se classe quand même parmi le top 10 des plus importantes jamais observées jusqu'à présent.
Comme celle de mardi, cette nouvelle éruption a provoqué un important flux de particules de haute énergie, une "tempête de protons". Cette augmentation du rayonnement a produit à nouveau l'équivalent de quelques radiographies médicales pour les passagers et l'équipage des avions de ligne volant à haute altitude. Enfin, cette éruption a aussi à nouveau provoqué l'éjection d'une partie de la couronne solaire, une éjection de matière coronale (Coronal Mass Ejection ou CME). Cette CME est un peu moins importante que celle de mardi, mais sa vitesse est quand même exceptionnellement élevée (environ 2.000 km/s).
Par comparaison à l'éruption précédente, nous pouvons nous attendre à des perturbations importantes quand cette nouvelle CME rencontrera le champ magnétique de la Terre vers 21:00 UTC, notamment des perturbations du champ magnétique terrestre (Kp > 7). Les communications radio pourront être aussi perturbées et les opérateurs des lignes électriques haute tension resteront en alerte cette nuit.
Aurore polaire :
Les mauvaises conditions météo de la nuit passée en Belgique n'a permis qu'à quelques observateurs de voir l'aurore polaire (voir http://sidc.oma.be pour des photos). Pour cette nuit, il y a une forte chance d'observer une aurore en Belgique... si la météo est favorable. Selon l'IRM il y aura probablement des éclaircies. Si vous avez de la chance, vous assisterez peut-être à un beau spectacle.
Voir : http://www.meteo.be/IRM-KMI/francais/pages/Verwachtingen/VerwTxtBelAlgFR.html.
Ce n'est donc pas encore fini. Ce soir on pouvait travailler tous les pays nordiques par propagation Aurora, même sur 10 m ! En même temps (22:40 UTC) VK9XG passait S7 sur 80 m (c'est évidemment un parcours Ouest-Est qui est très éloigné des zones perturbées autour des pôles magnétiques...
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Activité solaire presque inédite !
Source : http://www.dxlc.com [lien intérompu, site suspect !] |
(29 octobre 2003, jd) que dans cette phase du cycle solaire on devrait s'attendre à un «SMOOTHED SUNSPOT NUMBER» (SSN) d'environ 50, l'activité presque inégale du soleil les dernières semaines, et plus en particulier ces derniers jours, ont fait monter le SSN a près de 250, chiffre qu'on atteint difficilement dans la pointe d'activité du cycle solaire.
ON5UE nous a informé que le 27 octobre, vers 09:00 GMT il a travaillé deux stations VK sur 6m, ce qui est exceptionnel dans cette phase du cycle. Nous avons d'ailleurs également constaté des conditions exceptionnelles sur 10m pendant le CQWW contest (25-26 octobre). Bien que nous devrions nous réjouir de tout cela, cette activité virulente entraîne également des aurores et d'autres phénomènes qui perturbent ou peuvent perturber la propagation. A suivre... |
Le SIDC (Uccle) annonce une alerte d'éruption exceptionnelle
(28 octobre 2003, bron: SIDC, jd) Une éruption exceptionnellement intense a eu lieu sur le Soleil cet après-midi à 13h10 UTC. Le niveau de rayonnement X et ultraviolet produit par cette éruption atteint ou dépasse les valeurs les plus élevées jamais observées. Cette éruption a aussi produit une tempête de protons, c.-à-d. une forte augmentation du rayonnement corpusculaire, constitué de particules à haute énergie qui bombardent l'atmosphère terrestre. Cet afflux de particules n'a d'ailleurs pas encore atteint son maximum, plusieurs heures après l'éruption. Enfin, cette éruption a également provoqué l'éjection d'une partie de la couronne solaire, ce qu'on appelle une éjection de masse Coronale. Celle-ci se propage à une vitesse très élevée, de l'ordre de 1000km/s, en direction de la Terre. Il est difficile d'estimer le moment où cette éjection va atteindre la Terre, mais cela se produira probablement entre demain soir (durant la nuit de mercredi 29 au jeudi 30) et jeudi soir (30 octobre).
Vu l'ampleur exceptionnelle de cette éruption combinée à un événement de proton et une éjection de masse coronale, il est difficile d'estimer précisément l'impact qu'elle aura sur l'environnement terrestre. Les équipements technologiques, tels que les satellites, qui se trouvent en dehors de l'atmosphère terrestre seront perturbés. Le rayonnement X et ultraviolet détériorent les panneaux solaires des satellites. Les particules de haute énergie perturbent le fonctionnement des ordinateurs de bord, ce qui peut mener dans les cas les plus graves à la perte complète du satellite. Dans la Station Spatiale Internationale, les astronautes vont être exposés à des doses élevées de radiation. Les passagers et équipages d'avions de ligne vont recevoir une dose de rayonnement pouvant s'élever à l'équivalent de quelques radiographies médicales du thorax. Au niveau du sol, il faut s'attendre aussi à d'autres perturbations notamment des communications radio et des équipements qui exploitent les satellites. Les utilisateurs du GPS ne pourront obtenir qu'une précision limitée sur leurs mesures de position, et les radioamateurs devront faire face à des conditions de propagation très perturbées.
Vu l'ampleur exceptionnelle de cette éruption combinée à un événement de proton et une éjection de masse coronale, il est difficile d'estimer précisément l'impact qu'elle aura sur l'environnement terrestre. Les équipements technologiques, tels que les satellites, qui se trouvent en dehors de l'atmosphère terrestre seront perturbés. Le rayonnement X et ultraviolet détériorent les panneaux solaires des satellites. Les particules de haute énergie perturbent le fonctionnement des ordinateurs de bord, ce qui peut mener dans les cas les plus graves à la perte complète du satellite. Dans la Station Spatiale Internationale, les astronautes vont être exposés à des doses élevées de radiation. Les passagers et équipages d'avions de ligne vont recevoir une dose de rayonnement pouvant s'élever à l'équivalent de quelques radiographies médicales du thorax. Au niveau du sol, il faut s'attendre aussi à d'autres perturbations notamment des communications radio et des équipements qui exploitent les satellites. Les utilisateurs du GPS ne pourront obtenir qu'une précision limitée sur leurs mesures de position, et les radioamateurs devront faire face à des conditions de propagation très perturbées.
Il y a cependant une facette positive à cet événement rare ! Au moment où l'éjection de masse coronale va percuter le champ magnétique terrestre, il pourra provoquer de spectaculaires et magnifiques aurores polaires. Pour l'heure, il semble que les chances pour qu'une telle aurore boréale soit visible jusqu'en Belgique sont assez élevées. Cela devrait se produire dans la nuit de mercredi à jeudi. Pour plus d'information, surfez sur http://sidc.oma.be.
Sur Space.Com cette alerte fut annoncée par le texte suivant : "Major Flare Today: Sun Kicks Up Biggest Storm in Years The Sun today unleashed one of its most powerful flares in years, a storm of charged particles that could hit Earth with more effect than any since 1989, when power was knocked out to an entire Canadian province".
Pour plus de détails surfez sur :
http://www.space.com/scienceastronomy/solar_flare_031028.html
http://www.spacew.com
http://www.spacew.com/astroalert.html
Peut-être une occasion unique de voir le spectacle unique de l'aurore chez nous !
Visitez le site de ON4SKY
Croyez nous, cela en vaut la peine : http://www.astrosurf.com/luxorion/aurore.htm |